Marion Scapin, TC, Dabba

Rencontre avec Marion Scapin, co-fondatrice de DABBA

L'alumni :

  • Marion Scapin, 28 ans 
  • Entrepreneur dans l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) 
  • DUT Techniques de commercialisation en deux ans, puis échange ERASMUS à Dublin en L3

Saisissez les opportunités, les rencontres. Allez plus loin que l’enseignement scolaire pour trouver du sens dans tout ce que vous apprenez. 


 

Parcours professionnel :  

 

Quel a été votre parcours post-bac ? (type de bac, filière suivie à l’IUT, stage / alternance réalisés, etc.) 


Ayant obtenu un bac ES, je me suis dirigée vers le DUT Techniques de Commercialisation qui était généraliste et qui me permettait d’appréhender beaucoup de domaines dans le milieu de l’entreprise. Faire partie de l’IUT2 m’a permis d’avoir accès à une L3 en DUETI à Dublin. J’ai en parallèle passé les concours pour faire cette troisième année sous la filière MGE (Management et Gestion des Entreprises), ce qui me faisait accéder directement à l’IAE Grenoble pour mon master. J’ai effectué un master en marketing, et je me suis spécialisée en Vente en deuxième année, qui m'a permis de continuer le cursus en alternance. J’ai fait cette année d’alternance chez Made In Design en tant qu’assistante e-marketing UK (Royaume-Uni) et IT (Italie). J'y avais déjà réalisé par mon stage de M1 et j'étais ravie de continuer avec eux. 
 

Pouvez-vous nous parler de vos expériences professionnelles ? 


J’ai commencé par être commerciale B to B chez ABC DEzIGN, une petite entreprise de vente de mobilier de bureau auprès des professionnels. Par la suite, j’ai saisi une opportunité que je trouvais “en or” à l’époque : travailler pour la start-up parisienne MonDocteur en développant le secteur isérois. J’étais business developer, en totale autonomie et télétravail (mais le plus souvent en RDV bien sûr !). En juillet 2018, Doctolib rachète MonDocteur, et c’est l’occasion pour moi de partir en voyage : 11 mois autour du globe avec un sac à dos de seulement 8kgs ! Une expérience que je n’oublierai jamais ! 
 

Pouvez-vous nous présenter l'entreprise dans laquelle vous travaillez actuellement ?


Je suis revenue en France en décembre 2019, avec l’envie de monter ma propre structure. Avec les années, mon engagement écologique s’est développé, et je souhaitais vraiment partir dans le domaine du développement durable. Quelques jours après mon retour, je rencontre Caroline, qui recherche un(e) associé(e) pour un projet de contenants consignés pour la restauration à emporter. J’ai sauté sur l’occasion et nous sommes aujourd’hui associées depuis janvier : nous avons dabba, un projet qui vise à réduire les déchets générés par la restauration à emporter. Nous fournissons aux professionnels de la restauration des contenants en verre made in France. Les restaurateurs proposent ensuite à leurs clients de commander à emporter dans cette boîte réutilisable. ​La récompense, un emballage jetable évité !  

Comment fonctionne le projet ? 

La première fois qu’il demande une “​d​abba​”, le consommateur paye une consigne de 5€. Ensuite, il peut la rapporter juste rincée dans n’importe quel restaurant du réseau. Il peut l’échanger contre un nouveau contenant ou obtenir un jeton consigne utilisable la prochaine fois qu’il commandera un plat à emporter. 
Nous avons co-construit la solution avec un groupe de restaurateurs pendant plusieurs semaines et démarré le service le 27 mai : 7 restaurants ont déjà rejoint le réseau ​dabba de professionnels engagés, d’autres sont à venir ! C’est une phase expérimentale de 3 mois qui vient de débuter. 

L’IUT2 

 

Pourquoi avoir choisi l'IUT2, et comment l'avez-vous intégré ? 


Ce choix s’est imposé à moi dans la mesure où j’avais fait un bac ES, je n’avais pas un domaine particulier de prédilection. Je trouvais que le marketing, c’était" cool" et je voulais approfondir ce sujet. Je me suis renseignée pour quelques écoles de commerce, mais l’aspect financier me freinait, puis en creusant je me suis rendue compte que faire une école de commerce c’est bien, mais il faut être dans les meilleures du classement pour vraiment en retirer des bénéfices. Je ne regrette pas mon choix aujourd’hui, j’ai cotoyé des personnes d’écoles de commerce qui étaient au même poste que moi et une fois dans l’entreprise, ce n’est plus le diplôme qui a compté mais les performances commerciales. 
 

Aviez-vous une matière favorite à l’IUT ?


De ce dont je peux me souvenir, j’aimais bien les cours touchant au marketing, l’anglais et les projets tuteurés. 
 

Comment l’IUT vous a-t-il aidé à vous professionnaliser ? 


Le projet tuteuré auquel j’ai participé était vraiment intéressant : organiser le Green de l’espoir, un tournoi de golf pour l’association Vaincre la mucoviscidose.  
Nous avions également eu l’entreprise Teisseire qui nous avait proposé des ateliers par équipe, où nous devions proposer un nouveau produit sur le marché. Cela faisait appel à la créativité, c’était du concret ! 

 

Avez-vous quelques souvenirs à nous partager de vos études à l’IUT2 ?


La campagne BDE, à laquelle j’ai participé. Nous n’avons pas gagné (de peu), mais juste passer ces quelques jours d’animation à l’IUT2 c’était quelque chose ! 
La soirée parrain/marraine était une belle fête aussi ; on avait chacun un parrain ou une marraine dans la promo d’avant, quand on vient d’arriver c’est toujours sympa. Personnellement, je ne connaissais pas une seule personne en arrivant à l’IUT, avec cet événement on essaie de créer une communauté et cela permet de se sentir de suite intégré. 
J’ai rencontré de belles personnes durant ces deux années, quelques-unes font encore partie de ma vie aujourd’hui, huit ans après ! 

 

Se construire : 


Quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui construit son projet professionnel ?

Toujours trouver du sens et une utilité pour les autres dans ce que j’entreprends ! L’entreprise dans laquelle il travaillera et même son métier n’existe sûrement pas encore ! Avec le climat actuel, on ne sait pas vraiment de quoi demain est fait, alors pas de pression si on ne sait pas quel métier exercer plus tard. Je voulais être chef de produit marketing à l’époque… J’ai fini commerciale, et aujourd’hui entrepreneure dans le zéro déchet, opposée au capitalisme !  

Publié le  21 juillet 2020
Mis à jour le 8 septembre 2020